Canards de l'Orne, Normandie, Calvados
Normandie
Basse Normandie, Calvados, mai 2024
Faire de sa vie un acte d'amour. Faire de cet amour le centre de cette vie. Dans une atmosphère d'indifférence. De violence. D'individualisme. Et pourtant : un sourire. Je crois, malgré tout, à l'être humain.
La douceur, l'amour. le silence, la consolation.
Je mets tout cela dans mes photographies.
Ce qui ne veut pas dire vivre comme dans un monde de "bisounours", de ne pas avoir conscience de ce qui nous entoure, d'accepter tout.
Caen, place et rue Saint Martin
La forêt. Indissolublement liée à cette ballade d'un après midi, quelques heures dans celle de Montmorency, dans le Val d'Oise. Un moment suspendu. La vie.
Ici, forêt aux environs immédiats de Deauville-Trouville, Normandie.
L'inconnue, qui le restera.
(J'ai cru voir quelqu'un qui te ressemble, et toute ma réalité tremble -Michel Jonasz)
Le jour d'avant la tempête Freddy, 8 avril 2024, Caen
J'aime beaucoup m'arrêter devant les devantures des librairies, y compris celles qui sont spécialisées dans les vieux ou les très vieux livres. Je me mets à rêver devant les titres, les illustrations, les noms des écrivains...
Ce livre là, je ne l'ai jamais lu. Mais j'ai toujours aimé son titre et son auteur. Je trouve Labro d'une grande classe, d'une authenticité rare et d'un professionnalisme journalistique hors du commun.
"Un début à Paris"... Ces quelques mots sont beaucoup plus qu' un titre. Ils résonnent en moi de façon forte. Et ils ont mis une signification puissante, avec simplicité sur une évidence que je n'ai réalisé qu'après.
A travers mes photographies, je dis tout ce que je suis, je suis à nu. Elle, elle sait. Elle est la seule au monde (avec Dieu) à savoir tout de moi, y compris, et je dirais surtout, mes parties d'ombres, de grisailles. Et j'écris bien : TOUT. A me réveler mes plus profonds recoins, à savoir même avant moi. Je l'aime aussi pour cette faculté.
Comme je dis tout, je dis tout.
Paris, je l'ai déjà écrit succintement, est un point central de ma vie professionnelle, mais également de ma vie tout court. Un point centralement profond, qui a radicalement changé mon existence, ma vie. A jamais. Je ne l'ai réalisé, je l'ai dit, qu'après, car sur le moment rien n'a été facile, rien. Des instants de joie, oui, mais aussi des instants et je pèse le mot : horribles. Montagnes russes. Je ne savais pas qu'il fallait que je "passe" par là.
A Paris, tout se résume en ces deux choses, tout le reste est imbriqué dedans, deux choses ancrées en moi, qui font ce que je suis, fondamentalement : j'y ai pris mon envol artistique photographiquement parlant. J'y ai fait LA rencontre spirituelle, humaine et charnelle de ma vie entière, de toutes mes vies. Et parce que c'est comme ça, que cela ne pouvait pas être autrement, sans aucun hasard, hasard auquel je ne crois pas. Et ce n'est justement pas par hasard que je l'ai toujours appelée "Ma Vie". Je le répète : je ne le savais pas sur les moments. Alors oui : un début à Paris. Un début de "moi".
J'aime profondément Paris. J'en reparlerai...
Traces.
Et je regarde le large. Et je regarde ma vie.