Un carnet de route. D'âme à âme. Quelques mots pour mes images. Quelques battements de mon coeur. Quelques histoires de mes photographies.
17 décembre 2024
Une fin d'année approche. Une fin d'année dont on sent bien qu'elle a "quelque chose" en moins. Et pourtant, je suis rempli d'espérance. De cet infime qui fait tout. La paix, la joie, la confiance.
Attendre dans l'espérance. L'Amour est tout. Sans amour on est rien. Il est le don suprême.
16 décembre 2024
Confiance. Paix. Amour. Photographies.
22 septembre 2024
"Ici l'automne chasse un été de plus..."
L'homme que je suis maintenant n'est plus le même qu'il y quelques années. Le petit garçon qu'il était l'a reintégré après un éternité passé sans lui. Et plus généralement, je l'ai souvent dit, "en exil de moi même". Je ne suis plus le même et pourtant si. Ma peau s'est ridée par endroits, au coin de mes yeux certains soirs il y a des larmes de pluie. Qui ne durent pas. Ma barbe a blanchi par endroits. Je dors moins bien.
Mais.
Mes rêves sont intacts. Plus grands qu'avant. Aucun ne s'est perdu en route. J'en ai ramassé d'autres. Mon esprit semble avoir pris des ailes supplémentaires, mon âme s'envole pour rejoindre au plus près de cette nouvelle vie dans laquelle je suis déjà entré.
Ma pratique photographique avait pris il y a quelques années un tournant radical, un "avant" et un "après". Et là voilà prendre un léger fléchissement, imperceptible. Mais une fois de plus capital.
11 septembre 2024
La Normandie est un décor qui s'accorde tellement bien à mes émotions, à mes ressentis, à ce que je suis. Et quand je dis "un" décor, je devrais dire "les" décors.
En plus de toutes ces petites scènes, la météorologie se glisse très bien aussi dans l'ensemble. Il n'est pas rare d'avoir les quatre saisons en une seule journée.
La Normandie a toutes les couleurs.
Mon coeur lui, a un seul horizon.
30 août 2024
20 août 2024
Il y a des jours qui ne sont pas comme les autres. Qui ne le seront plus jamais.
Alors je suis monté sur les hauteurs de l'abbaye de Saint Wandrille, dans la belle forêt qui la surplombe, si fraîche en été et si envoûtante quand les brumes et les pluies l'enveloppe.
Je me suis assis sur un des bancs de pierre, où tant de moines se sont assis. Et j'ai regardé le ciel. J'ai souri. J'ai profondément inspiré. Je n'ai pas ouvert le livre que j'avais emmené. J'ai prié. J'ai fermé les yeux.
Tu sais.
12 août 2024
Quelques livres ont changé ma vie. Peu.
Celui ci me remue le coeur, l'âme. Chaque page est un enchantement, chaque lettre est une féerie de vie. Chaque mot me ramène aux battement de ma propre existence et de cette histoire qui me traverse le corps.
"Même quand nous dormons, nous veillons l'un sur l'autre. Et cet amour plus lourd que le fruit mûr d'un grand lac Sans rire et sans pleurer dure depuis toujours.
Un jour après un jour. Une nuit après nous."
1 août 2024
26 juillet 2024
Qu'importe mon pays. Pourvu que tu y sois, c'est toujours mon pays.
25 juillet 2024
Je t'aime comme un secret, comme une évidence.
Ca ne fait presque pas de bruit, mais ça incendie au plus profond de l'âme.
"Un temps viendra où malgré toutes les douleurs, nous serons légers, joyeux et véridiques"
Et ensemble.
Extrait de la Correspondance d'Albert Camus et Maria Casares.
Un livre qui ne m'est pas arrivé dans les mains par hasard.
14 juillet 2024
12 juillet 2024
Une tasse de thé
La chaise est un peu bancale
Ce n'est pas bien rangé
Je sais
La chaise est un peu bancale
Ce n'est pas bien rangé
Je sais
Rien de bien original
Le piano est accordé
Aux fenêtres un ciel, des étoiles
Je m'évade
Le piano est accordé
Aux fenêtres un ciel, des étoiles
Je m'évade
C'est ici de ce nid que je vous dis ma vie
Tous mes dénis, mes envies
Que j'attends, que j'entends passionnément, que je prie
Indécis, décidément, des si j'en ai tant
Mes cris je vous les dédie
Tous mes dénis, mes envies
Que j'attends, que j'entends passionnément, que je prie
Indécis, décidément, des si j'en ai tant
Mes cris je vous les dédie
C'est ici de ce nid
D'ici que je vous écris
D'ici que je vous écris
Si tu veux visiter
On en fait vite le tour
J'aime cette lumière l'été
On en fait vite le tour
J'aime cette lumière l'été
Des machines bizarres
Des cahiers bleus raturés
Là c'était ma première guitare
Tu vois
Des cahiers bleus raturés
Là c'était ma première guitare
Tu vois
C'est ici de ce nid que je vous dis ma vie
Tous mes dénis, mes envies
Que j'attends, que j'entends passionnément, que je prie
Indécis, décidément, des si j'en ai tant
Mes cris je vous les dédie
Tous mes dénis, mes envies
Que j'attends, que j'entends passionnément, que je prie
Indécis, décidément, des si j'en ai tant
Mes cris je vous les dédie
C'est ici de ce nid
D'ici que je vous écris
D'ici que je vous écris
C'est aussi de ces nuits, de ces doubles vies
Que naissent mots et mélodies
D'ici qu'à l'infini je vous redirai merci
C'est ici cette nuit, d'ici que je vous écris
Que naissent mots et mélodies
D'ici qu'à l'infini je vous redirai merci
C'est ici cette nuit, d'ici que je vous écris
(Calogero)
4 juillet 2024
Ma vie est ce qu'elle est en ce moment. Entre ciel et terre. parfois des nuits sans lune, elle est debout sur mes paupières, elle a toujours les yeux ouverts et m'empêche de dormir.
Tous les silences ne font pas le même bruit.
22 juin 2024
C'est parce que l'intuition est surhumaine qu'il faut la croire. C'est parce qu'elle est mystérieuse qu'il faut l'écouter. C'est parce qu'elle semble obscure qu'elle est lumineuse.
Victor Hugo
Je t'aimerai comme je t'ai toujours aimée : jusqu'au bout et encore davantage.
20 juin 2024
Ce soir j′ai la tête à l'envers
Mon corps vient d′entrer dans l'hiver
L'autre moitié du ciel ne répond pas
Les miroirs n′ont plus leurs lumières
Un phare s′est jeté dans la mer
Lucifer s'est garé devant chez moi
Ce soir je cherche quelque chose à faire
Quelque chose de toi
Je touche ton corps dans l′désordre
J'entends surtout ma voix se tordre
J′ai tous tes parfums au bout de mes doigts
Il tombe d'étranges nouvelles
Il manque deux étoiles au ciel
Cette ville a des airs de Sahara
Ce soir je cherche quelque chose à faire
Quelque chose de toi
Ce soir j′ai la tête à l'envers
J'ai tout fait tout l′temps pour te plaire
Je respire d′ailleurs moins bien qu'autrefois
Je cherche dans les vents contraires
Quelque chose de toi
Le soleil fait son dernier tour
Je sors baliser ton parcours
Les discours du vent commencent déjà
La maison sera grande ouverte
Y aura des fleurs sur chaque fenêtre
Je pense au jour où quelqu′un reviendra
Tu vois, je cherche quelque chose à faire
Quelque chose de toi
Ce soir j'ai la tête à l′envers
J'ai tout fait tout l′temps pour te plaire
Je respire d'ailleurs moins bien qu'autrefois
Je cherche dans les vents contraires
Quelque chose de toi
Je cherche dans les vents contraires
Quelque chose de toi.
Francis Cabrel et Daniel Seff ont écrit ce texte en 1984. Il me correspond si bien aujourd'hui...
14 juin 2024
10 juin 2024
Normandie. Caen. Un quartier. Une église.
Et pas n’importe laquelle : l’abbatiale Saint Etienne. L’église de l’Abbaye aux Hommes.
Justement : deux hommes. Le Père Verrier et le Père Sebo.
Peu de personnes ont infléchi, courbé, tordu mon existence en lui faisant prendre une toute autre direction ; changer une vie du tout au tout. Et le verbe changer est bien faible.
Je compte ces personnes sur les doigts d’une seule main. Ces deux prêtres en font partie.
J’ai toujours pensé qu’il faut dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, au moment où on le ressent. Ne pas attendre, cela est inutile.
Alors je leur dis.
Je n’ai jamais cru au hasard. Et encore moins dans cette « aventure » .
Cette région, la Normandie. Précisement à cet endroit là de cette région là. Cette église là. Avec cette histoire là.
Avec le temps nécessaire dégagé pour que les choses se produisent.
Et la grâce en petits éclats s’est présentée, le long du cheminement. Avec des rencontres, des sourires, des regards. Tout est parti de Lui.
Lui qui a mis sur mon chemin celle qu’il fallait et à travers elle le « oui » que j’ai dis au monde. Elle, creuset de ce que j’allais devenir.
Et par Lui je suis arrivé à « eux ». Et comme j’avais dit « oui » au monde…. Il a frappé, j’ai ouvert.
Ces deux hommes m’ont donné des moments, des instants, qui ont la valeur d’années. Des clartés révélées, des illuminations lumineuses, de la lumière limpide. Ils m’ont pris par la main et surtout par le cœur. Ces deux hommes m’ont écouté, m’ont guidé. Je leur ai dit ma vie et le chemin s’est ouvert. Ils me guident encore et me guideront dans cette existence et dans toutes celles d’après. En petites touches, en respectant le temps, le peu de patience que je peux avoir encore parfois. Comme on peint un tableau ils ont ajouté leurs couleurs, en mélangeant toutes les couleurs, celles de l’arc en ciel et celles que l’on ne soupçonnait même pas.
Merci mes Pères.
Tout simplement. Je mets tout dans ce merci.
L'abbatiale Saint Etienne "L'abbaye aux Hommes", le Père Fabrice Verrier, Le Père Félicien Sebo.
5 juin 2024
Le 2 juin restera en moi pour toute cette vie, et toutes celles d'après. Sa présence n'était pas physique, elle était encore plus puissante dans son absence.
Le manque de toi ça me vient par vagues. Et ce soir je me noie.
30 mai 2024
Au milieu de la haine, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un amour invincible.
Dans le milieu des larmes, j’ ai trouvé qu’il y avait, en moi, un sourire invincible.
Au milieu du chaos, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un calme invincible.
J’ai réalisé, à travers tout cela, que…
Au milieu de l’hiver, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un été invincible.
Et cela me rend heureux. Car il dit que peu importe comment le monde pousse contre moi, en moi, il y a quelque chose plus fort - quelque chose de mieux, poussant de retour.
Dans le milieu des larmes, j’ ai trouvé qu’il y avait, en moi, un sourire invincible.
Au milieu du chaos, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un calme invincible.
J’ai réalisé, à travers tout cela, que…
Au milieu de l’hiver, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un été invincible.
Et cela me rend heureux. Car il dit que peu importe comment le monde pousse contre moi, en moi, il y a quelque chose plus fort - quelque chose de mieux, poussant de retour.
Ces mots d'Albert Camus, écrits à Maria Casarès, simplement magnifiques. Dans leur sens même et aussi dans tout ce qu'il y a entre les lignes.
22 mai 2024
Le 2 juin approche à grands pas. Je me souviendrai tout le restant de ma vie de ce jour là.
Mon âme prie pour qu'elle soit là. Lui sera là, comme il l'est toujours.
Je tiens plus que tout qu'elle soit présente.
Elle sait pourquoi.
15 mai 2024
"Le manque est une présence invisible" (Victor Hugo)
Une présence. La moitié de moi. Comme un membre fantôme, mais qui ne l'est pas.
8 mai 2024
"Mon coeur craint de souffrir dit le jeune homme à l'Alchimiste, une nuit qu'ils regardaient le ciel sans lune.
Dis lui que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle même. Et qu'aucun coeur n'a jamais souffert alors qu'il était à la poursuite de ses rêves."
Tu manques tellement. Tellement.
3 mai 2024
Il y a en moi des dates indélébiles. Quelques unes. Quatre.
Le 2 juin sera la cinquième.
Tout mon coeur, tout ce que je suis et bien plus encore prie pour qu'elle soit à mes côtés.
Elle y est sans cesse. Elle. Pas une autre.
1er mai 2024
Ma musique préférée ? Celle que j'écoute sans cesse, dans tout mon corps et mon âme ? Qui habite mon coeur avec celle du Christ ? Ces notes qui sont une symphonie vitale ?
Ton rire.
24/25 avril 2024
Silence.
Ce silence que tu m'as appris, cette patience que tu m'as apprise.
Il n'y a pas deux amours dans la vie d'un homme, il n'y en a qu'un seul, profond comme la mer.
Tu sais que j'ai toujours confondu ces deux jours là. Comme tu confondais aussi deux autres jours.
Peut être dans mille ans, dans un autre monde ou peut être celui là.
Je t'aime.
17 avril 2024
Dans chaque goutte d'eau tu es. Dans chaque grain de sable tu es. Dans chaque rayon du soleil tu es.
Tu es.
Dans l'horizon tu es.
Je pense à beaucoup de choses, mais je ne pense qu'à toi.
Quoiqu'il arrive. Qu'il se passe. Quelque soient les départs, les mots non dits et les distances. Les silences et les obscurités.
12 avril 2024
Je peux compter sur les doigts des deux mains les moments de mon existence où tout a basculé, s'est bouleversé, où l'ensemble de ce que je suis continuait à devenir ce que j'ai toujours été. Depuis ce jour de 2009 où j'ai dit "oui" au Monde.
Je m'apprête à en vivre un autre. Stupéfiant. Inoui.
Elle sera à mes côtés.
Intemporalité...
Il y a des êtres qui justifient le monde. qui aident à vivre par leur seule présence. Souvent sans toi je n'aime plus la pluie sur ma peau, le vent dans mes cheveux.
Rumi écrit : "Votre coeur connait le chemin, courez dans cette direction"
Ensemble. Pour de bon. Le temps qu'il nous faut.
6 avril 2024
La nuit descend peu à peu et je pense à la mer. Peut être prendre la voiture, elle est à un quart d'heure. Ce soir je t'aime encore plus que d'habitude. On a pensé longtemps que ce n'était pas possible de s'aimer davantage... Et pourtant.
Les photographies dansent dans ma tête, tu es indissociable de mes photographies.
Je sens tes yeux qui se posent sur mes pages.
Je t'aime.
Alors je te parle, à haute voix, tout seul dans le silence. Est ce vraiment un silence ? Toutes tes odeurs sont là, en moi.
Je ne veux pas faire mon "premier de la classe" (je souris...) mais Pessoa écrivait "qu'il y des personnes que l'on écoute au delà de la peau, jusqu'à l'intérieur des os"
1er avril 2024
Mon ciel à moi.
Ton visage est une prière.
Mon âme n'est que bruissements, grosses et belles vagues, marée d'Amour. Gratitude. Tous ces signes qui interviennent. Ces signes que je ne voyais pas "forcément" tous avant. Mon coeur est rempli de toutes ces choses. Je sens les mots, ces mots qui resteront toujours en dessous de ce que je ressens au plus profond de ce qui constitue ce que je SUIS ; mais ce besoin d'écrire est vital, de "dire" le moins possible tant cet intérieur est puissant, guidé par Lui. Ce gigantesque élan, qu'Il a entendu, fortifié. Je vais écrire.
"Je ne sais pas où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne" (Musset)
Magnifique phrase qui m'emplit tellement. L'amour qui m'habite pour cette femme vient de tellement loin, d'avant nos naissances même. Je l'aimerai jusqu'au bout. Formule.
Car il n y a pas de bout. Nous sommes dans l'Eternité. Mon coeur est à elle, sans retour. Quelle que ce soit la situation, quelles que soient les circonstances, quel que soit le "prix", le temps, les souffrances ou les douleurs. Etranges temps où la joie se mêle au chagrin, où mes sourires se mélangent à mes larmes. Où cette alchimie parcourt mon corps, où tout me pousse en avant, où tous mes sens portent son prénom. Où je n'ai plus de doutes sur quoi que ce soit.
Je me l'écris parce que cela n'a pas toujours été le cas ; en écrivant aussi cela je me rends compte que ces notes que je rédige au fil des jours vont très loin dans ce qu'il y a d'intime en moi. Rien n'est calculé, les mots sortent comme ils doivent sortir, je ne peux pas les réfréner. Parfois oui ils restent dans ma gorge, ils dansent dans ma tête mais rien ne se couche sur le papier. Si je me livre autant, c'est que cela doit se faire comme ça. Et je souris... Je souris.... Parce que seule elle sait....
Je la sens de tout mon être. Je lui murmure si souvent "je t'aime", mes mots la caressent à fleur de peau, on a toujours aimé se "sentir" en toute indécence, s'effleurer le tissu de nos peaux comme ce petit vent qui annonce le printemps, où les petits frissons du soir font naître une adorable chair de poule. La regarder. Et quand je plonge mes yeux dans les siens, je vois notre Seigneur qui me sourit. La regarder. Et quand je vois sa bouche me sourire, je sens ma vie entière remplie d'amour, de cet amour que l'on croque à pleine dents, cclui qui coule dans le corps comme une beauté.
Mon coeur devient une cathédrale. Et ce besoin de prier avec elle...
31 mars 2024
Je voudrais te photographier dans tous les endroits du monde, au milieu de toutes les couleurs d'une vie qui est la nôtre, celle d'avant aussi comme celle d'après. Tu es dans toutes mes nuits.
Sans aucun doute les nuits servent à cela : te retrouver, te sourire. Sentir tes mains sur moi, sentir les miennes sur toi. Mon regard dans le tien.
29 mars 2024
Parce que c'est elle. Parce que c'est moi.
Parce qu'elle est ce qu'elle est.
Parce que je suis ce que je suis.
Des moments dont on sent que plus rien, rien, ne sera plus comme avant. Il y a quelque chose dans l'air qui se met à flotter, l'environnement se tient soudain à distance, les images et les sons se drapent dans un voile presque opaque mais léger. Les jambes deviennent cotonneuses, les gestes moins assurés ; les mots qui sortent de la bouche semblent eux mêmes venus d'ailleurs. Les regards se font soit plus insistants, soit plus fuyants.
Aucun hasard. Aucun échappatoire. Parce que c'est ainsi.
On a envie de recommander ce que l'on buvait déjà, pour prolonger le temps. Des fourmillements apparaissent ça et là dans le corps, on se surprend à dire des choses que l'on n'a jamais osé dire, des opinions, des avis. Un bout d'univers, un bout de vous même est en face de vous. Ce jour là, tu étais en face de moi. Ni toi, ni moi, ne l'avons oublié. Cette terrasse de Paris nous avait accueilli pour la première fois, juste à la sortie du métro, entre une pharmacie et un bijoutier.
Je ne vous parlerai pas d'elle.
Parce qu'il n'y a très souvent pas de mots de notre vocabulaire, parce que nos regards suffisent, parce que nos silences s'échangent entre nos deux âmes.
Je ne vous parlerai pas d'elle. Elle est dans toutes mes photographies.
Dans toutes mes émotions.
"C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde" (Paul Eluard)
20 mars 2024
Y a t il une seule photographie qui ne parle pas de toi ?
18 mars 2024
Cette vie. Et toutes celles d'après. Celles d'avant aussi.
Nous avons survécu à trop de tempêtes pour être gênés par des gouttes de pluie.
6 mars 2024
Des cheveux. Ma main dans ces cheveux. Ceux là et pas d'autres. Cette peau comme un tissu. Celle là et pas une autre. Ces odeurs. Dansantes dans mon âme, toutes coulant du bas en haut de moi. Des mains parfois humides. Un corps, celui là et pas un autre. Contre mon corps. Le manque. Ce manque et pas un autre.
Un sourire. Une fossette. Et ce pays qui porte un prénom, si beau, si rempli de grâce, si ...
Je n'ai jamais su aller ailleurs depuis.
7 janvier 2024
Quand j'ai commencé la photographie, je "signais" celles ci. Puis peu à peu, j'ai abandonné cette pratique, qui ne me paraissait plus nécessaire au fur et à mesure de mes premières expositions : l'affiche suffisait à m'identifier. Il y a sur ce site des clichés que j'avais "signés" en leur temps. Plutôt que de couper la photo, j'ai décidé de laisser cette signature, par un simple souci d'authenticité. Ce fut une période, je ne la renie pas, elle fait partie de mon parcours photographique. De ces tâtonnements, ces chemins de traverse qui ont fait le photographe que je suis aujourd'hui.
Je raconte cette histoire de signature, qui peut paraître anecdotique. Cela ne l'est pas. Une question de confiance en soi. Que j'ai compris après. Signer, c'était apposer ma marque, comme un pléonasme, comme pour me rassurer sur le fait que c'est "moi" qui les avait faites.
Mes photographies se suffisent à elles mêmes. J'ai acquis cette confiance peu à peu, avec souffrance parfois et aussi délice. Cette confiance en moi et en ma pratique photographique.
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17 décembre 2023
17 octobre 2023
Une image. Avec tous les mots dedans.
1er octobre 2023
Dieu merci, le service postal existe encore dans notre pays.
Ouvrir sa boite aux lettres (mots déjà magiques) et y trouver une enveloppe tracée d'une écriture qui parle directement et sans aucun filtre au coeur, à l'âme ; qui fait que le sang s'accélère dans une course folle. Ce coeur qui se met alors à battre si fort, cet oxygène qui se répand en sinueuses nappes dans tout le corps.
Des mots. Mon coeur et mon âme se souviennent pas de la personne qui les a écrits, non. Cette personne est entrée dans mes gènes, elle en a toujours fait partie, elle est moi, je suis elle. Ces mots là, comme nuls autres. Comme RIEN d'autre. Ma vie dans la sienne, la sienne dans la mienne.
La solitude. Souvent. L'absence. Souvent.
La grâce. Toujours. L'amour. Toujours.
Pour Elle. Pour moi.
Ensemble. Aucun doute. Aucun.
30 septembre 2023
Quelque chose de la vie reprend. Les fenêtres sont grandes ouvertes, le soleil mais aussi le vent entre en rafales. Quelque chose d'encore plus grand se prépare, quelque part dans mon coeur.
J'aime beaucoup Fernando Pessoa, cet écrivain si symbolique de Lisbonne, mais du Portugal tout entier. Je suis tombé sur cette phrase l'autre soir :
"Ce que nous voyons n'est pas fait de ce que nous voyons mais de ce que nous sommes"
Ces mots ont tout de suite résonnés en moi, ces mots m'ont adopté. Ils me parlent maintenant tous les jours. Ils ont verbalisés ce que je ressens quand je photographie. Merci Fernando.
J'en parlerai plus amplement encore bientôt.
29 août 2023
Mes images disent beaucoup de choses de moi. Peut être tout. Mais il faut que je vous dise ce qui me traverse, ce qui coule en même temps que mon sang. Parce que ma pratique de la photographie n'a pas toujours été la même.
Il y a un avant et un après.
15 avril 2023
La journée a été agréable à Paris en ce dimanche. Un dimanche... Je ne sais pas si je "hais les dimanches" comme dit la chanson. Ca dépend des dimanches... Et en fait, pour être clair : on s'en fout un peu, hein ?
J'ai toujours fait des photos. D'une manière ou d'une autre. Ce que je veux dire, c'est que j'ai le sentiment que j'en "faisais" même avant d'avoir un quelquonque appareil. J'avais des images dans la tête avant même de les fixer sur de la pellicule. Avant de vivre à Paris, j'étais en Province dans de petites villes, et souvent isolé au milieu de la campagne. Mon père était militaire, il avait des logements de fonction, souvent perdus dans des endroits isolés, réservés à l'armée. J'ai été un petit garçon solitaire, un début d'adolescent solitaire. Ce qui n'a pas aidé à soigner ma timidité.
Je me promenais dans les bois, j'observais. Tout. Je regardais le ciel, j'écoutais les bruits. Je me souviens de ces premières "photos" qui se dévelloppaient dans ma tête. Un peu floues, un peu brouillées, pas très stables. En même temps, j'y ajoutais une légende, une histoire. Tout cela n'était pas très clair, je mettais ca sur le compte de l'imagination. Et de l'imagination, je n'en manquais pas, elle s'est augmentée et affinée pendant ces promenades solitaires. Je ne m'en suis rendu compte que bien après...
Mais les premières photos étaient bien là, dans ma tête. Je me souviens très bien de ce processus, et même de certaines de ces images. Déjà se profilait ce goût qui s'est affirmé d'années en années lorsque j'ai eu mon premier appareil : un Kodak Instamatic 110. Ce goût pour les jeux de lumière, pour les clairs obscurs, les contrastes, la révélation des textures.
J'écrivais qu'il y avait eu un "avant" et un "après". Un point central après lequel plus rien n'a été comme avant. Rien. En photographie, bien sur, mais dans ma vie en général, sur tous les plans et à tous les niveaux. Un de ces points qui n'arrivent qu'une fois dans une existence, dont on ne ressent pas l'importance essentielle et cette inflexion qu'il lui fait prendre. A jamais. Et puis, on conscientise. L'évidence est peu à peu aveuglante, déstabilisante. A jamais.
L'homme qui écrit ces lignes à cette date a toujours été photographe, oui. Je suis certain d'être né photographe et je mourrai photographe. Dans la vie qui suivra, toutes celles qui suivront, je le serai toujours.
J'ouvre une petite parenthèse : comme tout un chacun, je connais des moments de lassitude, de fatigue, de découragement. De ces soirs ou matin difficiles, où l'on se "donne des coups de pieds au cul" pour avancer. Mais... la photographie est ce seul domaine, avec l'écriture aussi à un moindre niveau, dans lequel jamais aucune lassitude, fatigue ou découragement ne s'est manifesté, même de manière infinitésimale. "Faire des photographies" (j'ai parfois du mal à abréger en "photo", je ne sais pas pourquoi) a toujours été, est, et sera ce qui coule dans mon sang, ce qui ne me fatigue jamais, ce qui m'a toujours fait avancer. Même inconsciemment. Je m'en suis rendu compte peu à peu. Au fond de moi j'ai toujours su intimement, comment dire, de manière intuitive, confuse mais très claire en même temps, même si je m'en éloignais, que je SUIS photographe. Etrange. Difficile. Tortueux. Il y a eu des moments sombres. Mais rien ne m'a jamais fait dévier de la photographie.
Parenthèse refermée.
Exil.
La sonorité de ce mot m'a toujours plu. Et ce qu'il recouvre m'a toujours parlé, profondément. Confusément je me suis souvent senti en "exil", au sens large.
Longtemps j'ai été en exil de moi même.
On me demande, parfois, pourquoi je fais des photographies. Au début, quand cette question venait à mon oreille, je répondais des trucs-machins avec des jolies phrases, des jolis mots, en prenant un air que je voulais inspiré. Parfois même une coupette à la main lorsque l'on a commencé à m'inviter dans des mondanités. Lors de mes premières expositions aussi. Je me croyais obligé de tenir le langage et de donner les explications que les visiteurs attendaient de moi.
Et puis. Et puis il y a eu la rencontre dont je parle souvent et dont je ne dirais pas grand chose de plus.
Et puis le temps a passé. J'ai pris conscience que cet exil de moi même devait cesser. La seule et unique réponse à la question "pourquoi photographiez vous ?" est celle ci :
Je ne sais pas.
J'ai fui les mondanités, qui ne correspondent en rien à ce que je suis. Je ne me suis montré dans mes expositions que le moins souvent possible. Et même dès que je le pouvais jamais. Ce qui compte, ce sont mes photographies. Mon travail d'images. Ce qui ne veut pas dire que moi même je ne compte pas, c'est tout le contraire. Depardon dit que la solitude est la compagne du photographe.
Souvent oui je suis solitaire, avec pour compagnon unique Samuel. Samuel est le nom que je donne à mon boitier historique. Je lui parle souvent. Quand je ne fais pas de photographies pendant un certain temps, en tout cas avec lui, parce que dans ma tête j'en "fais" quasiment tout le temps et si je passe à côté de lui, je lui dis : t'inquiètes pas, on va repartir ensemble. Ou d'autres choses du même genre.
Solitaire, oui. Une solitude choisie. Mélancolique. Remplie de tout une somme de sentiments, de soupirs, de sourires et de regards.
14 novembre 2022
11 novembre 2022
Mes pensées de photographies naissent spontanément, parfois en bouquet pétillant ou en fleur obsessionnelle, gentiment. Alors je prends mon appareil et je pars.
Mais ce que j'aime le plus c'est l'imprévu, l'inattendu. "Sentir" ce besoin de faire des photographies (je mets le mot entre guillemets, parce qu'il n'est pas l'exacte traduction en vocabulaire de ce qui se passe en moi dans ce moment là) et je pars sans but précis, je pars avec Samuel et on se tient compagnie. Je me pose quelque part qui devient alors une espèce de bivouac dont je fais rapidement le tour, même si je m'asseois le plus souvent à une terrasse de bistro ou à l'intérieur d'un établissement qui me semble sympa, je prends un café ou un chocolat et je regarde, j'observe, je m'imprègne de l'endroit, du quartier, du lieu. Plus ou moins longuement.
Et puis je me mets en route. Me laissant guider par mes intuitions.
A droite ou à gauche.
Devant ou même en marche arrière. L'intuition fait tout, je me laisse faire. Et ce sentiment est délicieux. Il me parcourt le corps en série de frissons plus ou moins intenses. Que je laisse faire aussi. Car ces frissons sont remplis d'une multitude d'émotions, dont une ne manque jamais.
Il y a un homme que j'aime beaucoup, depuis très jeune et qui est aussi chanteur. Compositeur. Un homme qui ne me quitte -presque- jamais. Michel Jonasz.
Cet homme me parle au plus profond de moi. Il m'ébranle. Il m'a toujours ébranlé. Que ce soit par le texte de ses chansons, soit par ses propos. Mais aussi par ce qu'il est, sa présence. Il a une chanson qui s'appelle "Les lignes téléphoniques" où il dit avec sa voix si particulière : "J'ai toutes ces choses en moi"...
J'ai pendant ces frissons moi aussi "toutes ces choses". Et comme je l'écrivais quelques phrases plus haut, il peut y avoir diverses composantes, diverses émotions. Mais il n'en manque jamais une. Jamais.
Il peut arriver que je ne fasse qu'une ou deux photographies. Ou pas du tout. Aucune image physique. Mais dans ma tête, j'ai fait le plein de sensations, d'impressions, d'émotions. Et je me suis nourri pour les prochaines fois, toutes les prochaines fois.
30 octobre 2022
Peu à peu. Très doucement. Dans le silence. Au milieu de la nuit ou quelque part dans la journée. Avec ce temps dont on croit qu'il passe, "on tire d'un coup sec et finalement on se réveille avec..."
L'écriture est là, dans ma tête. Mais tellement peu de mots sortent, ou veulent sortir.
Avec toute cette patience infinie, on a cette lumière, aveuglante, et pourtant si douce.
Oui, à travers chaque personne que je photographie, n'importe où, n'importe quand, c'est toujours, inexorablement, la même personne que je photographie. La même personne qui coule en moi.
Les mots ne sortent pas. Je ne les forcerai pas. Alors une photographie. Qui en dira autant, en silence.
23 octobre 2022
Quelque temps que je n'avais pas écrit ici. Les mots étaient là... Mais ne sortaient pas donc.
Le printemps est arrivé. Mes voyages m'ont amené à traverser la France du Nord au Sud et vice versa. Quelques photographies. Et surtout.
Les changements dans ma vie. "Le" changement, celui qui contient tous les autres. L'essentiel. Ce changement qui fait que votre existence n'est plus la même tout en étant identique. Etrange état, mais pas désagréable, cet état que l'on ne peut pas éviter, parce qu il est une évidence, une pente naturelle et qui ne doit rien au hasard...
L'écriture revient...