Je suis arrivé à Lisbonne la première fois en 2017. En juillet. Je me rappelle d'un temps très chaud.
Je n'aime pas l'avion, alors j'avais pris l'option du train. Parce que j'aime aussi le voyage, le fait d'aller d'un point A à un point B, j'aime cette idée de l'entre deux, de prendre son temps, quand on le peut. Et je le pouvais.
Parti de Marseille pour rejoindre Bordeaux. De là rejoindre Hendaye, puis Irun à bord d'un petit métro. Et attendre le train de nuit de la Renfe (21 h) qui m'emmenerait dans la capitale portuguaise pour le lendemain matin 7 h. Une traversée d'une partie de l'Espagne, un arrêt en pleine nuit à Salamanque. Je suis sorti quelques instants : la chaleur était suffocante.
Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit là. La magie a opéré, et pas que cette nuit. Tout le voyage a été une sorte de magie, je ne trouve que ce mot pour "décrire" tout ce que j'ai ressenti, toutes les rencontres ephemères que j'ai pu faire.
22 h de voyage, et cette arrivée extraordinaire à la gare d'Oriente, au son de la cloche du contrôleur à travers les wagons couchettes. Le soleil se levait sur Lisbonne.
La première photographie que j'ai faite a été un couple qui s'embrassait sur le parvis.
Tu étais partout en moi.




































